Une double raison me pousse à écrire aujourd’hui cet article et à le partager avec vous. La première est la lecture d’un article de Marie-Hélène Dibenedetto sur Medium qui montre et démontre que le calcul d’un ‘rate’ n’est pas toujours chose aisée. La seconde est la réponse d’un ex-futur client qui, alors qu’il me demande un devis pour la rédaction d’une centaine d’articles m’annonce, à la lecture dudit devis, que son budget est 53x moins élevé que celui que je lui soumets. Il me semble donc important, à mon tour, de taper sur le clou et de réaffirmer que, oui, la qualité d’un freelance, a un coût.
De manière très égoïste, j’ai ciblé, avec le titre de cet article, le ‘petit’ monde du copywriting professionnel, mais il est évident que la démonstration que je vais faire vaut pour l’ensemble des freelances qui, au quotidien, tentent de convaincre un prospect que leur tarif est justifié au regard du travail accompli. Toutefois, parce que l’on parle toujours mieux de ce que l’on connaît, je vais me borner à parler de copywriting.
Soyez convaincu de l’utilité d’un copywriter
La première chose dont il faut être convaincu pour accepter le coût réel d’un copywriter est son utilité en termes d’efficacité et de retour sur investissement. Vous ferez ainsi appel à un copywriter pour rédiger, entre autres, vos lettres, dépliants, sites Internet, e-mails ou blogs afin d’attirer l’attention de prospects, de souligner votre expertise dans le domaine qui vous occupe, de convertir lesdits prospects en clients, ainsi que pour fidéliser ces derniers. Si vous considérez que le contenu que vous diffusez, notamment sur votre site et sur les réseaux sociaux, n’a que peu d’impact sur vos résultats, il est évident que vous trouverez toujours la plus-value qu’apporte un copywriter inintéressante et son coût excessivement cher.
Comment le copywriter doit (devrait) calculer ses tarifs ?
Pour pouvoir répondre à la question fatidique qui clôt généralement toutes les discussions avec un futur client du ‘Oui, mais cela va me coûter combien ?’, le copywriter doit pouvoir établir un taux horaire sur des bases objectives. C’est là que l’article de Marie-Hélène Dibenedetto m’a semblé éclairant et suffisamment pragmatique pour ne pas ouvrir la voie à d’interminables discussions de marchands de tapis.
La base est de déterminer le chiffre d’affaires annuel que l’on souhaite atteindre avant de payer, notamment, ses impôts et ses cotisations sociales. Dans mon exemple, je vais partir sur un montant de 60.000 euros, sachant que, justement, 50% de ce montant seront dévolus aux diverses obligations légales. À cela, il est important d’ajouter les frais, tant en termes de matériel (ordinateur, smartphone…) que de logiciels (abonnement à une suite bureautique pour le copywriter, à un logiciel de traitement d’images pour le graphiste), sans oublier les frais fixes allant de votre électricité à un abonnement à Internet. Le copywriter freelance va également, très vite, se rendre compte que son statut même de freelance l’éloigne de certaines perspectives de fin de carrière comme une pension confortable, etc. Il devra donc pallier ce problème en incluant, dans son taux horaire, le coût d’une mutuelle spécifique, mais aussi d’un plan d’épargne pour que, atteint par la limite d’âge, il puisse continuer à (sur)vivre.
Je vous épargne mes calculs fastidieux. Ajoutons 20.000 euros aux 60.000 euros annoncés et, même si nous restons loin du compte, nous pourrons commencer à calculer le prix d’un copywriter. Pour cela, il fait aussi savoir combien d’heures par an il travaille, ce fameux copywriter. Cela dépend de deux choses : sa capacité à rester plus ou moins longtemps focus sur un sujet et le nombre de clients actifs. Ajoutez à cela les périodes de congé et les éventuels week-ends et vous arrivez, chaque année, à 1.200 heures de travail.
Au final, le ratio nombre d’heures prestées et objectif annuel nous permet d’arriver à un tarif de 66 euros de l’heure hors TVA. Et là, pas besoin d’imaginer que le freelance aura la possibilité de s’acheter un château (même en Espagne) ou de rouler dans un bolide rouge.
Un copywriter qui rédigerait un texte à 5 euros ?
Du coup, lorsque je vois les plateformes de copywriting fleurir sur le Net comme de vilains boutons sur le nez d’un adolescent, je me demande si les clients de ces plateformes sont conscients de la précarité qu’ils imposent aux copywriters freelances qui s’y trouvent ; pire, l’exploitation de pauvres bougres qui travaillent pour une bouchée de pain – et encore, rassis – à l’autre bout du monde. Pour preuve, un autre calcul (et croyez-moi, c’est un défi pour le copywriter que je suis).
Si nous considérons qu’un article porteur doit comprendre environ 500 mots et que, selon Le Monde (un quotidien dont on ne remettra pas le sérieux en doute), on dactylographie en moyenne à 30 mots la minute, il faut à un copywriter travaillant pour ces plateformes une vingtaine de minutes pour rédiger un article. Son tarif horaire serait donc de 15 euros hors TVA. Et là, on se trompe encore puisque l’on ne tient pas compte du temps nécessaire à prendre le briefing, du délai de réflexion pour savoir quoi écrire et, éventuellement, de quelques recherches pour ne pas écrire trop de bêtises.
Le seul bémol est que, sur ce type de plateforme, les conditions générales vous indiquent clairement que, pour 5 euros, vous ne pouvez pas prétendre à une exactitude optimale des informations rédigées ni même au respect des règles élémentaires d’orthographe et de grammaire. Si tel est votre souhait, un ‘léger’ supplément vous sera facturé.
Et si vous deveniez votre propre copywriter ?
L’autre solution est de choisir de rédiger ses textes soi-même. Certes, cela permet de faire des économies. Mais en sont-ce vraiment ? Une petite analogie permettra de répondre à cette question. Si, dans votre bureau, un évier fuit, vous savez pouvoir effectuer la réparation vous-même, mais vous savez aussi qu’il vous faudra quelques heures pour arriver à arrêter ce goutte-à-goutte qui vous rend fou. Vous préférez donc faire appel à un plombier, souvent hors de prix, mais qui vous permet dans le même temps de continuer à vous impliquer dans votre core-business.
Le principe est le même pour le copywriter freelance qui est en mesure de vous décharger de nombreuses tâches parmi lesquelles la rédaction de contenus pertinents pour votre site Internet, l’amélioration de votre positionnement sur les moteurs de recherche, l’adaptation dans une autre langue de ce même contenu afin d’élargir votre champ d’investigation… Alors que le copywriter prend la plume, vous pouvez prendre soin des prospects que son travail n’aura pas manqué de diriger vers vous.
Vous souhaitez en savoir plus sur le copywriting. Je me ferai un plaisir de répondre à toutes les questions que vous vous serez posées avant de me les transmettre via mon formulaire de contact.