Il est parfois de bonnes surprises, pour ne pas dire d’excellentes surprises. Voici quelques années, je m’étais rendu en famille au Vieux Pannenhuis et force fut de constater que la cuisine à la crème un peu grasse manquait cruellement de finesse. Depuis, Le Vieux Pannenhuis était simplement un endroit devant lequel je passais régulièrement pour rejoindre l’un ou l’autre client. Jusqu’à ce jour de fin mars où, devant emmener un fournisseur manger, je me suis dit que je repasserais bien par le site Internet de l’établissement pour voir si quelques changements avaient été opérés.
Le chef n’entend pas vous faire revisiter toute la gastronomie bruxelloise. Quelques entrées, quelques plats et autant de desserts. Le tout s’accompagne d’une carte de suggestions dont on nous dit qu’elle est (très) régulièrement renouvelée. Tant mieux : il s’y trouve quelques pépites que gastronomes et gourmands ne manqueront pas de pointer du doigt, l’appétit attisé.
Pour l’entrée, mon choix s’est tourné vers les ris de veau, simplement braisés. Pas question ici de devoir chercher le ris dans son assiette. La pièce est conséquente et surtout cuisinée avec une justesse qui laisse présager du meilleur pour la suite. Croustillant sur sa surface extérieure, le ris est juste moelleux à cœur.
Ajoutez-y une fine béarnaise maison et il n’en faut pas plus pour regretter une assiette trop vite vide (c’est toujours trop rapide quand c’est aussi bon).
En plat, notre hôte nous a proposé de déguster deux des viandes maturées proposées à ce moment. L’idée est gourmande et presque impossible à refuser. Nous recevrons donc un joli morceau de Rouge de Galice et d’une tout aussi appétissante entrecôte Black Angus. La cuisson est parfaite et c’est à nouveau tout naturellement que l’on mange ces viandes sans les agrémenter de la béarnaise et de la sauce poivre commandées en sus. Heureusement, les frites, elles aussi fort bien préparées, permettront de les découvrir avec plaisir.
Côté vin, je vous déconseille d’aller voir la cave tant elle regorge de dives bouteilles exceptionnelles. Le choix devient presque impossible et il faut très vite se tourner vers la maître d’hôtel qui nous aura conseillé un Malbec rouge pour l’entrée – aussi surprenant qu’intéressant – et un Saint-Estèphe 2009 pour le plat, la puissance du vin accompagnant parfaitement celle de nos viandes.
Côté dessert, repus, nous nous sommes limités à un café gourmand et il serait injuste de ne pas en souligner la finesse, surtout celle de la petite crème brûlée qui y est proposée.
Désormais, je continuerai à passer devant le Vieux Pannenhuis régulièrement, mais je sais que, à chaque fois, je me demanderai quand j’aurai la chance de pouvoir y retourner.